Ça y est, c’est enfin arrivé, les beaux jours sont là ! De quoi nous donner envie de partir en week-end, entre amis ou en amoureux. Ça tombe bien, on vous raconte notre week-end prolongé à Amsterdam, la ville de tous les vices…
Jour 1 : nous arrivons à la Centraal Station après un confortable voyage à bord du Thalys, et rejoignons notre location choisie via Airbnb, une incroyable péniche située à 10 minutes du centre ville. Et quel bon choix ! Tout d’abord, parce que la location de particulier à particulier permet de réaliser une importante économie ; dans la capitale, les hôtels sont chers et prisés. Par ailleurs, au milieu de l’eau, avec tout le confort nécessaire et la tranquillité en prime, nous vivons l’expérience « Houseboat », qui est coutume pour les amstellodamois.
Après un brunch néo-zélandais pris chez Bakers and Roasters (ok, c’est pas très « Amsterdam » mais on adore les œufs et le bacon), nous avons choisi de suivre les conseils avisés de nos prédécesseurs et d’opter pour la location de vélos. Cette option est optimale pour visiter la ville ; Amsterdam est trop grande pour être parcourue à pied, et le deux roues nous permet de rallier tous les coins de la ville en très peu de temps. On vous le recommande donc très vivement. Nous, on a choisi la chaîne Black Bikes, dont l’avantage est le nombre de boutiques présentes à travers la ville, ce qui facilite le moment de la restitution. Le prix de la location s’élève à environ 15€ par jour et par personne.
Nous débutons notre quête de l’incroyable en abordant les ruelles proches de la gare, et sommes alors submergés par les Sex Shops et les Coffee Shops omniprésents ; mais nous, nous entrons dans une fromagerie de Gouda, c’est bien plus intéressant ! Pour les amateurs de fromages, le simple fait d’arpenter les nombreuses fromageries et de goûter toutes sortes de Goudas (au poivre, aux truffes, ou encore à la lavande, etc.) contribue fortement au charme du séjour.
Puis, on tombe par hasard sur le Musée du sexe, et comme on est des touristes curieux et avides de connaissances, on le visite ! A vrai dire, ça n’a rien d’érotique, on s’est plutôt marrés avec tous ces gros zizis partout. Cela dit, le musée est vraiment magnifique, donc on vous recommande de le visiter, mais pas pour pimenter votre sexualité !
Nous faisons une pause café sur la magnifique et ensoleillée Place de Dam, qui suscite notre curiosité lorsque nous y apercevons l’étrange monument central, à forme étonnement phallique. Je ne peux m’empêcher de me demander si j’ai l’esprit mal tourné ou si cette ville est délibérément connotée… En tout cas, on apprécie le cadre.
Nous reprenons nos bolides pour nous diriger vers un petit restaurant népalais, l’Ashoka, situé sur la Spuistraat. En Hollande, les restaurants commencent à accueillir les clients dès 17 heures. La nourriture népalaise et indienne a une grande importance dans la ville, car le siège de la Compagnie des Indes était autrefois situé à Amsterdam. On a testé, et on a adoré : plateau mixte pour commencer, quelques nans au fromage, puis un riz et sa sauce épicée, le tout accompagné d’un délicieux vin (français, on change pas une équipe qui gagne). Petit bémol quant au service, le gérant était légèrement « pressant »…
Suite à une petite balade digestive, on craque et on tente un Coffee Shop, le 420 Café. C’est définitivement pas notre truc, mais on comprend l’engouement autour de ces lieux atypiques. La consommation de drogue douce y est complètement légale et démocratisée, et c’est sans doute une des raisons du succès touristique de la ville, notamment auprès des jeunes. Attention toutefois à ne pas se faire avoir, car certains Coffee Shops proposent des produits de qualité douteuse. Vous pourrez choisir entre des coffee plutôt « grunge » et d’autres plus classes. Vous aurez tout loisir de vous décider le moment venu tant le choix est grand.
Jour 2 : Le matin, nous visitons le quartier où se situe le Den Waag, magnifique monument médiéval, nous faisons un tour du marché et prenons un café en terrasse, dans un cadre printanier particulièrement appréciable. Puis, nous choisissons de déjeuner dans un restaurant typique afin de goûter les spécialités locales. Nous choisissons le Haesje Claes, situé près de la place du Spui, et succombons face à une banale mais néanmoins délicieuse assiette de harengs avec ses pickles doux. A essayer ! On a également testé le maquereau, les cromesquis, les crevettes grises, ainsi qu’un potage local à base de moutarde à l’ancienne. Un délice, à agrémenter d’une Heineken, la bière locale qui fait la fierté des Hollandais.
On poursuit par un incontournable tour sur un Bateau-Mouche Blue Boat, sur l’un des canaux situé en bordure extérieure de la ville. Amsterdam est connue pour ses nombreux canaux construits de manière concentrique autour de la ville. On a aimé entendre l’histoire de l’architecture locale et écouter quelques anecdotes culturelles. Ce petit tour nous a permis d’apercevoir l’église Westerkeerk, que nous trouvons magnifique. Attention toutefois à ne pas s’assoupir en plein milieu de la balade, ça fait cher la sieste (16€ par personne pour 1h15).
Puis, on se dirige vers le très, très populaire Quartier Rouge, dont le nom est du aux néons rouges situés aux abords des vitrines de prostituées. On en a pris plein les yeux. De jour comme de nuit, le très bondé « Red Light District » est éblouissant de par ses nombreuses lumières et son ambiance animée. Bon, je reconnais que pour pouvoir apprécier le spectacle, j’ai du mettre de côté mes convictions féministes (c’est pas le sujet de toute façon) ! On le confirme, quoi qu’on puisse en penser, c’est absolument fascinant. Par ailleurs, on n’a pas pu s’empêcher d’esquisser un sourire accusateur en voyant un homme sortir d’une vitrine, l’air de rien, et essayant de se noyer dans la foule le plus vite possible ; mais nous, on sait ce que vous avez fait, Monsieur ! Dans le quartier, se trouve également l’Oude Kerk, la plus vieille église d’Amsterdam. On vous cache pas qu’on a été amusés de voir qu’entre l’église et les premières vitrines de filles, il n’y a que quelques mètres ! Le contraste est fort, et très symbolique du paradoxe d’Amsterdam, tiraillée entre classicisme et extravagance. Bref, le Quartier Rouge est définitivement l’endroit à ne pas manquer si vous êtes de passage dans la capitale hollandaise.
Pour finir notre jour 2, nous choisissons de dîner au Mystique Amsterdam, restaurant situé sur la Utrechtsestraat, pour tester leurs fameux Ribs. Ambiance feutrée et musique populaire, l’endroit est parfait pour un samedi soir. Cela dit, ça n’a rien de très dépaysant, c’est typiquement le genre de pub que l’on trouve à peu près partout.
Jour 3 : On commence par le très célèbre Van Gogh Museum, situé dans le quartier des musées. Amateur d’art et de peinture, à ne pas rater. Nous, on n’est pas trop fans de peinture, et on n’a pas eu de révélations. A quelques pas du Van Gogh Museum se trouve le Rijksmuseum, que nous avons choisi de ne pas visiter, faute de temps. Dans le quartier des musées, on a aussi trouvé le fameux « I amsterdam », en lettres gigantesques, prisé par les touristes, qui ont coutume de s’y photographier. En résumé, on vous conseille le quartier des musées, mais uniquement si vous aimez l’art.
Nous nous rendons ensuite à la Rembrandtplein avec ses très nombreux restaurants, idéale pour un dimanche midi. On choisit un Irish Pub (et oui, on adore la bière…) et on commande un délicieux Fish and Chips. On retourne au quartier rouge pour rendre les vélos que nous avions loués, et on en profite pour visiter le Musée de la prostitution, situé près du plus ancien Coffee Shop de la ville, le Bulldog. Dans ce musée, la « charte » de la prostitution nous est présentée, et on prend connaissance des règles à destination aussi bien des prostituées que des clients. On y découvre de poignants témoignages de jeunes femmes, et on est immergés dans leur quotidien. Troublant ! On vous le recommande vivement.
Quoi, c’est déjà la fin ? Et oui, c’est tout pour notre week-end. Quoi qu’il en soit, on a vraiment l’impression d’avoir fait le tour de la ville et d’avoir vu tout ce qu’il y avait à voir, ou du moins le principal. Grâce aux vélos, et à notre GPS (absolument indispensable), le week-end de 3 jours a été optimisé et nous a comblé.
Notre seul regret est de ne pas avoir pu visiter la fameuse Maison d’Anne Frank. Il est recommandé de réserver plusieurs semaines à l’avance pour éviter une file d’attente interminable, qui découragera les impatients.